
Je suis ravie de témoigner en tant qu’ancienne élève des Ateliers des Arts et de représenter le conservatoire de musique. Je m’appelle Poppie-Joy Gillett, et pour ce format, nous pouvons dire que je suis une musicienne pluridisciplinaire.
Aujourd’hui, je vis à Amsterdam, où je dirige un collectif d’une dizaine d’artistes (musiciens, danseurs, circassiens…) qui créent des spectacles masqués mêlant musique et storytelling. Ces performances s’inspirent d’un conte écrit par ma sœur Shelley, lui-même basé sur les histoires que notre père nous inventait lorsque nous étions enfants. Les masques, essentiels à nos spectacles, sont entièrement faits à la main par ma mère, ce qui donne une dimension artisanale et intime à notre travail. À côté de cela, je poursuis mes études et travaille en freelance.
Quel a Été votre parcours
Mon parcours a été tout sauf linéaire. Après mon passage aux Ateliers des Arts, j’ai obtenu mon DEM au conservatoire de Lyon avant d’intégrer une classe préparatoire à Strasbourg. Après la pandémie, je me suis orientée vers l’anthropologie tout en travaillant dans plusieurs associations culturelles et sociales à Montpellier et Nîmes, dont une sous l’égide de la Philharmonie de Paris. J’y ai notamment créé des spectacles jeune public avec des comédiens, ce qui m’a finalement ramenée vers la musique, avec une approche plus personnelle et authentique.
Racontez une anecdote ou un souvenir qui vous a marqué au conservatoire.
Ce que je retiens le plus de mon passage aux Ateliers des Arts, ce ne sont pas tant des souvenirs précis que les personnes que j’y ai rencontrées. Des personnalités marquantes, témoins d’une époque qui m’est chère.
Le conservatoire en 3 mots :
- Un lieu de rencontres
qu’est ce que cela vous a apporté d’être élève au conservatoire dans votre activité aujourd’hui ?
Le conservatoire du Puy se distingue par son approche pluridisciplinaire, ce qui est une véritable richesse. Dans le monde artistique, il est essentiel d’explorer plusieurs disciplines, de croiser les arts et d’élargir ses ressources.
Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu au conservatoire ?
Ce n’est pas un conseil en particulier qui m’a marquée, mais plutôt la bienveillance de mon professeur Christophe Lac et la tendresse d’Émilie Anthouard. Un environnement sain, qui soutient et encourage ses élèves, leur offre des bases solides pour développer leur résilience.
Un conseil pour nos élèves ou nos futurs élèves ?
Je n’ai pas de conseil précis à donner aux futurs élèves, mais j’aimerais leur transmettre une idée essentielle : D’abord viennent la création et le rêve, qui doivent pouvoir s’épanouir librement pour soulever des questions et ouvrir de nouveaux chemins. Ce n’est qu’ensuite que la réalité intervient, et bien souvent, les idées reçues se sont déjà effondrées d’elles-mêmes.