Je suis Délégué Régional détaché et Directeur de projet à la Sacem ( Société des Auteurs, compositeurs et éditeurs de musique www.sacem.fr ). La Sacem m’a confié en 2024, pour 4/5 ans, la responsabilité de notre projet de refonte de notre système d’information que les collaboratrices et collaborateur utilisent au quotidien pour la collecte du salaire des créateurs (auteurs, compositeurs et éditeurs) autrement dit leurs droits d’auteur.

Quel a Été votre parcours

Après une prépa HEC à Lyon et l’ESC Clermont, j’ai travaillé à la Spedidam, une société de collecte et de répartition des droits des interprètes pendant 8 ans. Mon travail consistait à collecter les droits des interprètes dont les enregistrements étaient diffusés lors de spectacles (théâtre, danse, évènementiel etc.). J’ai poursuivi ma carrière à la Sacem au service des créateurs en tant que délégué régional, manager d’équipes en région d’abord à Rodez puis Rodez et Albi et ensuite à Limoges. Je travaille désormais au siège social pour toute la France tout en habitant en région lyonnaise.

Racontez une anecdote ou un souvenir qui vous a marqué au conservatoire.

La première anecdote, parmi les nombreuses en mémoire, qui me revient était une sorte de « happening » au théâtre à l’initiative de Christian Bonnefoy, ancien professeur de trompette emblématique de l’école de musique qui nous entraînait toujours dans les « bons coups ». Nous avions débarqués en plein milieu d’un spectacle à la programmation sérieuse, déguisés en clowns pour jouer une très courte suite qui devait s’appeler « les bouffons » écrite pour 3 ou 4 trompettistes , grosse caisse et une caisse claire à laquelle j’officiais. La partition était exigeante et m’avait demandé du travail, je me souviens d’enchaînements de ras de 3, 4 , 5, de flas, pataflas, de
roulements écrasés et un doigté millimétré . Juste avant de rentrer en courant en traversant le public avec nos instruments, les nez rouges et des pistolets à pétards, j’avais fait un léger malaise pendant la séance maquillage dû au cocktail loge surchauffée + crainte de me « planter » + appréhension de perturber le spectacle. Finalement tout s’est parfaitement déroulé, l’effet de surprise atteint, et je me souviens de cette euphorie libératrice en sortant de scène.

Le conservatoire en 3 mots :

L’esprit d’équipe, de camaraderie, les moments de rigolade, que j’ai retrouvés et tant apprécié dans toutes les formations auxquelles j’ai pu participer et tous les cours que j’ai suivis. Nos professeurs étaient à la fois chaleureux, bienveillants et exigeants.

Sonneur du Velay, animations Roi de l’oiseau

qu’est ce que cela vous a apporté d’être élève au conservatoire dans votre activité aujourd’hui ?

Énormément ! J’ai appris que l’on pouvait travailler et s’amuser en même temps, ce que j’ai toujours essayé de faire et de faire aujourd’hui avec les personnes avec qui je travaille. L’école de musique telle que je l’ai connue était un brassage formidable de personnes de différentes classes sociales, origines, de différents horizons. Nous étions tous rassemblés grâce à la musique. Au cours de mes déménagements, grâce à la musique j’ai pu m’intégrer plus facilement en rejoignant des groupes, des associations. Et dans mon secteur, j’ai un avantage sur mes collègues lorsque je m’adresse à nos sociétaires, nous parlons le même langage. Je ne remercierai jamais assez mes professeurs Gérard Hagopian, Pascal Bertrand, Raphaël Brunon et tous ceux que j’ai croisés, et qui ont suscité chez moi l’envie, la curiosité artistique qui ne m’ont jamais quittées.

Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu au conservatoire ?

Se faire confiance. Les professeurs que j’ai eus pendant ces 13 ans m’ont donné confiance en moi.

Un conseil pour nos élèves ou nos futurs élèves ?

Profitez de la chance que vous avez d’être dans cette école dynamique, créative, accueillante qui vous apprendra en vous amusant et bien plus encore.